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Un grand jour pour Almadore

2 participants
Roland Fitzroy
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Roland Fitzroy
Date d'inscription : 26/09/2023
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Avatar : Ashley Zukerman
Âge du personnage : 34
Métier : Haut Prêtre
Relations : Fiancé avec Felicia de Carmenta
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Un rayon de soleil s'infiltra à travers les vitraux du Temple.

La foule s'amassait. La rumeur avait fait le tour de la ville. Le Haut Prêtre Fitzroy allait se marier. Tous connaissaient la réputation de ce jeune homme talentueux. Tous savaient qu'il était le plus jeune Haut Prêtre d'Almadore et tous admiraient sa réussite. Si certains se méfiaient, la majorité avait choisi de faire confiance et de vénérer celui qui était l'intermédiaire direct entre les Dieux et les mortels. Tous le pensaient intouchable mais, apparament, une personne, une femme, avait réussi à prendre son coeur. Tous étaient donc curieux, tous voulaient voir l'heureuse élue, la chanceuse qui allait sa vie changer du tout au tout. Debout devant l'autel, je salue ceux qui viennent à ma rencontre. Qu'ils soient nobles, bourgeois, paysans, marchands, ils viennent tous baiser mon anneau de Haut Prêtre et serrer ma main contre leur front en guise de respect. Je suis vêtu d'une robe de prêtre blanche, avec mon habituelle pièce d'armure sur les bras ainsi que ma ceinture de cuir. Je n'ai pas cherché à être le plus voyant possible, comme le font habituellement les futurs mariés. En portant ma tenue habituelle, je montre au peuple que ce mariage est certes un grand jour pour moi, mais cela ne changera en aucun cas ce que je suis.

Je me retourne vers Guibert, mon mentor, mon père adoptif, lui aussi Haut prêtre. Il me regarde, et je devine dans ses yeux une franche déception, ainsi que de l'incompréhension. Je fronce les sourcils et supporte son regard jusqu'à ce qu'il baisse les yeux. Il sait qui je suis, il sait d'où je viens, et il sait surtout que je déteste qu'on me contredise. Je le revois encore, il y a quelques semaines, lorsque je suis venu lui demander sa bénédiction pour mon mariage. Il m'a avoué qu'il ne comprenait pas pourquoi j'avais décidé d'épouser cette femme. Une pauvresse, une femme qui ne fera qu'apauvrir mon sang, pire encore, une ancienne criminelle qui sortait à peine de cellule et qui avait encore les cheveux sales et ternes. Je lui avais répondu qu'il n'avait rien à me dire à ce sujet, que j'étais suffisamment grand pour prendre mes décisions seul. Il a compris, de part mon regard et mon ton, qu'il ne servait à rien d'enchérir là dessus et il avait accepté, à contrecoeur. Il se doutait sans doute que cette union n'avait rien d'un mariage d'amour.

Je détourne les yeux quand la musique commença à résonner. Tous s'assirent et se retournèrent vers l'entrée du temple. Elle est la, au bras de sa mère, et avance lentement le long de l'allée...


------------------------------
Quelques semaines plus tôt, dans une cellule de la prison royale

Ainsi donc, elle me connait.

Il est vrai que nous avons beaucoup changé, l'un comme l'autre. Nous n'étions que des enfants qui jouaient dans la boue, et nous avons bien grandi depuis. Elle est la fille d'un militaire, et pour moi, c'était comme si elle était à l'égal des guerriers des légendes. Lorsque j'ai appris que j'étais le fils d'une reine, de LA Reine, j'ai compris qu'en vérité, elle n'avait pas plus d'importance que la boue qui crottait les sabots des chevaux. Je me suis éloigné, me concentrant sur mon éducation, ma formation, mon avenir et mes multiples projets. Il me fallait grimper sur les plus hautes marches, chatouiller le ciel et espérer y parvenir à mon tour. Devenir Roi n'est pas un rêve d'enfant, c'est une conviction, une cause que je défends depuis que je suis en âge de comprendre. Je suis cependant seul pour me battre, malgré mon talent, malgré mon intelligence, je ne peux me permettre de dévoiler mon secret, je risque sinon la potence.

Le garde qui m'accompagnait leva la main pour châtier celle qui avait osé m'insulter. Il dit : Tu t'adresses à un Haut Prêtre, garce ! Prends garde à.. Ma main attrapa son poignet, retenant son bras. Je dis d'une voix ferme :Laisse nous. Mais..  Monseigneur... J'ai dis, laisse nous. Le garde baissa les yeux et sortit de la cellule. Je ne peux m'empêcher de porter le dos de ma main contre mon nez. Cela empeste. Je fais face à la prisonnière, assise sur sa couche. Je suis venue la voir car j'ai entendu parler de ses méfaits et, prétextant que je devais la rencontrer pour la pousser à avouer ses fautes par la voie divine, je suis entré sans aucun problème. Le garde nous laissa seul. Je fais face à la femme et plisse les yeux. Je dis alors ': Nous avons bien changé, en effet... Je suis surpris que vous m'ayez reconnu. Je vous avais complétement effacé de ma mémoire pour ma part. Voyez où nous en sommes aujourd'hui. Je suis Haut Prêtre et vous, vous êtes une prisonnière crasseuse baignant dans sa propre saleté. Pitoyable pour la fille d'un soldat. Voilà qui devrait la calmer. Je décide cependant d'en venir droit au but. Je commence d'une voix normale : Que les Dieux aient pitié de vous, mon enfant, car vous êtes ici pour un grave péché. Je termine ensuite à voix basse, après avoir vérifié du regard que nous étions bien seuls. Par chance, elle était la seule prisonnière dans cette section delà prison. Je dis alors, à voix basse : Un méfait qui pourrait vous sauver la vie. Grâce aux Dieux, vous avez aujourd'hui un allié. Je vous ferais sortir de cet endroit, si vous acceptez de servir ma cause. Je doute qu'elle fasse le lien entre Jar et moi, aussi, j'espère qu'elle sera un minimum intelligente et curieuse pour me demander ce que je lui voulais..
KoalaVolant

Pour te donner une idée de la tenue de Roland :

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Felicia de Carmenta
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Felicia de Carmenta
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“It's not about ideas. It's about making ideas happen.”
Ft. Roland


De la musique, une robe blanche, des cheveux propres, des fleurs en main, éclairer par le soleil qui avait décidé de montrer sa bénédiction à cette moquerie. Un mariage, mon propre mariage, alors que j’étais tout juste sorti de prison.


Qui l’aurait cru, certainement pas ma famille du moins, qu’aujourd’hui, je me trouverais dans ce vulgaire temple afin de procéder à mon propre union, acceptant la main d’un noble. Un rang pour lequel je n’avais aucun respect. Pourtant, plusieurs seraient prêts à tout pour prendre ma place. Je le voyais dans leurs yeux, la jalouse, aussi claire que de l’eau, brillant dans leur pupille.


Ce n’était ni par amour, ni par envie que j’avais accepté cette union et non pas parce qu’il était le plus bel homme existant. Il faudrait être aveugle pour croire cela. C’était par opportunité et par sentiment de devoir envers le peuple, mais surtout, pour sauver ma propre vie. Haute trahison du royaume et incitation au complot, étaient les accusations qui m'avaient envoyé au cachot. Il faut croire que des espions se trouvaient près de l’Obsidien au moment où j'avais parlé avec Célestine ou encore, avaient-ils intercepté mes lettres. Quelque chose que je mentionne lorsque je verrai de nouveau mon amie, maintenant que je savais que ma vie aurait d’autres jours.


Ma mère, bien que confuse, était plus qu’heureuse de se trouver à mes côtés en cette journée spéciale. Heureuse de savoir que sa fille aînée ne finirait pas ses jours seuls avec comme seule compagnie sa mauvaise humeur et sa haine des autres. J’avais fait en sorte qu’elle ait une robe magnifique et une coiffure qui lui plaisait. Elle était ce qui m’importait aujourd’hui, qu’elle soit heureuse et qu’elle en garde de bons souvenirs, malgré la parodie qu’était ce mariage. Ma grand-mère, si elle avait été présentée, aurait été offusquée d'une telle grossièreté. Marier un noble, elle devait se retourner dans sa tombe. Sans oublier qu'à mon âge, qui aurait cru que je ne finirais pas enfin promettre ma main à quelqu’un, j’étais plus que vieille fille.


C’est au bras de ma mère, ayant perdu mon père il y a de cela déjà une dizaine d'années, que je traverse l’allée centrale. Moi, un croyant que ce mariage se serait fait en secret loin des regards, simplement en signant les documents afin de finaliser cela au plus vite, je ne pouvais pas avoir eu plus tort. La pièce était pleine, pleine d'inconnus. Cependant, le fait de voir autant de diverses classes à notre union me prouvait un point. Notre union rapprocherait les classes, démontrant que nous pouvions travailler entre nous. Leur laissant croire à une belle histoire d’amour entre un noble et une bourgeoise, faisant croire aux gens du peuple qu’un jour, cela pourrait être leur tour. C’est ce qui faisait vivre un peuple, de l’espoir. C’est ce qui ferait que le jour où la couronne tomberait, le peuple serait prêt à soutenir leur union pour une prise de pouvoir, croyant aux changements qu’ils apporteraient.

____

Malgré l'ironie de cette mascarade, Felicia montait l'allée avec un mince sourire aux lèvres. Elle n'était jamais du genre à sourire à pleines dents et son sourire pouvait passer inaperçu aux gens qui ne portaient pas vraiment attention, mais elle savait que sa mère le verrait. Elle le prendrait sûrement pour de la joie face à son union, mais en fait, Felicia était surtout heureuse de prendre part à un plus grand plan et aussi de vivre ce moment avec sa mère qu'elle n'aurait jamais cru vivre. Elle n'avait jamais été le type de personne « mariage » et elle n'était pas non plus une romantique. Cette entente d'affaire était donc parfaite pour elle.  Une fois au bout de l'allée, sa mère quittait pour rejoindre son banc et Felicia se retrouvait face à celui qui deviendrait, sous peu, son époux.

♦-♦-♦-♦-♦-♦
Flashback dans les cachots.
Déjà quelque jours que je me trouvais en cellule, pour un crime que je refusais d’admettre. Je ne pouvais pas trahir un roi qui n’était pas capable de reconnaître son peuple comme étant tout fondamental à sa réussite en tant que roi et de les traiter tous avec respect et égalité. C’est lui, qui avait trahi son peuple, en montant les classes sociales les une contre les autres et en dépouillant de la chance d’accès aux gemmes aux classes inférieures, sans chance de démontrer ses talents et sa déchéance pour l’évolution du royaume à ceux qui étaient nés de rang inférieur. C’est lui qui devrait pourrir en cellule, dans ses cachots humides, à manquer de nourriture, tels les gens du peuple, de son peuple.  


En quelques jours au cachot, j’avais déjà perdu du poids, par manque de nourriture. J’avais si faim, que mon ventre n’était plus apte à gargouiller après des heures continues de ce bruit appelant en vain une nourriture inexistante. Mes cheveux étaient gras, au point que j’avais l’impression qu’ils collaient à ma peau. Je savais que mes yeux étaient soulignés par des cernes caverneuses. Ma peau était sale. J’avais des taches de terre au visage, causées par le sol qui avait tenu proche compagnie à ma joue, lors de mon arrestation qui n’avait pas été faite en douceur. Par chance, je portais mon chandail beige, de laine, qui avait de longues manches. Cela m'épargne un peu du froid des cachots, bien que la nuit, je grelottais malgré tout.


J’avais donc été surprise lorsqu’un garde m’avait annoncé une visite, après plusieurs jours de solitude complète. Il m’ordonna de me lever pour monsieur le « ô grand prêtre ». Ce que je ne fais pas d’ailleurs. Personne ne m’obligerait à me lever pour un fendant de noble qui croyait que le monde tournait pour lui, alors que je devais être à quelques heures de ma mort, vu la présence d’un prêtre à ma cellule. C’est alors qu’était entré le prêtre que je reconnus. Roland Fitzroy. Il portait, comme il portait dans son enfance, une tunique ridicule. Enfant, je l’avais cru excentrique. Désormais, je savais que ce n’était que les vêtements d’une personne dont la société avait endoctriné à croire qu’ils étaient supérieurs aux autres par son rang et qu’il était « la voix des dieux » alors qu’il n’était qu’un humain au même titre que tous les autres.


Je savais que j’étais plus vieille que lui, mais je ne me rappelle pas combien sur le moment. Si à l’époque j’étais plus grande que lui, je devinai tout de suite, sans même avoir à me lever, que la situation s’était inversée. Ce n’était pas étonnant, je n’avais pas grandi depuis mes 13 ans, restant à un mètre soixante-cinq. Je lui avais raconté mon histoire, j’avais tout mon temps et rien à perdre, si l’on me tuait bientôt, n’est-ce pas ? Pourtant, j’avais l’impression, tout en lui parlant, qu’il n’était pas simplement ici pour m’offrir le pardon de ses dieux avant mon exécution. Sinon, il le ferait et quitterait, après tout, ô l’important prêtre, il avait autre chose à faire que de parler aux gens qui n’étaient pas nobles.


Quelque chose lui faisait croire que malgré tout, il portait intérêt à ses paroles. Elle voyait brillamment dans ses yeux, de curiosité et intérêt qu’ils n'auraient pas si sa visite n’avait pas une raison cachée. N’ayant rien à perdre, je me permets une moquerie à la fin de mon récit. Le garde ne sembla pas apprécier, levant sa main, commençant à me sermonner, comme si un autre être humain méritait plus le respect qu’un autre. Le respect, c’est quelque chose qui se mérite, peu importe son rang et qui doit aller dans les deux sens. Par expérience, les nobles ne respectaient personne d'autres qu’eux-mêmes et tant qu’il ne gagnerait pas son respect, je ne lui devais rien. Or, ce garde complètement endoctriné dans les croyances et la culture que la souveraineté à créer, il ne pouvait que défendre ceux qui sentaient la rose et avait de beaux vêtements, payer par le dur travail de tous ceux nés en dessous.


Depuis mon arrivée en prison, cela n'aurait pas été la première fois que j'aurais souffert de la violence physique. J'avais des cicatrices dans mon dos et de la bouette sur mon visage pour le prouver. Les gardes, tous comme les nobles, n'était que des barbares sans cœurs. Je fus donc surprise lorsque le prêtre retenait le bras du garde et lui demanda de les laisser seules.  C’est à ce moment que je me relevai désormais en position assise plutôt que couchée sur ma couche. Mon attention a gagné, je regardais le prêtre attendant la suite. Je ne pus retenir un ricanement de moquerie, qui venait du nez, telle une courte évacuation d’air, lorsque je vis le prêtre mettre sa main devant son nez. Il faut croire que monsieur le noble n’était pas assez fort, malgré sa ô forte génétique, pour survivre à de la mauvaise odeur. C’est ce qui arrive quand on vit dans la soie et le confort toute sa vie. Il me fait face ensuite, me regardant dans les yeux, le regard que je maintiens, il ne m’intimide pas.


Il dit enfin « Nous avons bien changé, en effet... Je suis surpris que vous m'ayez reconnu. Je vous avais complètement effacé de ma mémoire pour ma part. Voyez où nous en sommes aujourd'hui. Je suis Haut Prêtre et vous, vous êtes une prisonnière crasseuse baignant dans sa propre saleté. Pitoyable pour la fille d'un soldat. » Je sentis la rage monter en moi à la mention de mon père. Il ne connaissait pas mon père, il n’avait aucun droit de parler de lui et d’amener son honneur dans tout cela. Mon visage se ferma, mes yeux démontrant ma colère très certainement aux moments où il avait dit ses mots. « Que les Dieux aient pitié de vous, mon enfant, car vous êtes ici pour un grave péché. » vit-il ajouté à voix basse « Un méfait qui pourrait vous sauver la vie. Grâce aux Dieux, vous avez aujourd'hui un allié. Je vous ferai sortir de cet endroit, si vous acceptez de servir ma cause. »


« Je ne me serais pas attendu à rien de moins que de m’avoir oublié, venant de la part d’un des votres, Haut Prêtre. » Avec un amphase sarcastique sur le titre de l'homme. « En ce qui me concerne, je n’oublie jamais un visage. » Ce qui était un fait, mais aussi une menace, je n’oubliais pas quelqu’un qui la trahissait, la maltraitait, perdait son temps. Les nobles étaient tous pareils, ils se croyaient supérieurs et ne portaient pas d’importance aux autres. C’est ce qui un jour leur coûterait leur place dans la société, car ils ne savaient pas repérer ceux qui étaient une menace à leur confort. Elle se pencha un peu d’avant, soutenant toujours son regard avant de répondre à mon tour à voix basse…  « les dieux nous ont abandonnés à notre sort, il y a de ça bien longtemps mon prête. Ils ont honte de ce que les nobles ont faits de ce monde. »

Puis avec un ton de voix de retour au son normal, pour que si un garde était toujours dans les alentours entendent. Elle se colla le dos contre le mur de sa cellule, ajoutant « Tel qu'enfermer des gens qui n’ont rien fait, car, soyons honnêtes, si vous aviez des preuves contre moi, j'aurais déjà passer l'arme à gauche. Je suis ici pour un « méfait » que je n’ai pas fait, il faut croire. » Son regard brillait de malice, elle savait que le prêtre savait qu’elle était coupable et le sourire en coin qu’elle avait aux lèvres le lui confirmait. Or, elle n’était pas idiote, elle n'avouera jamais verbalement avoir fait quoi que ce soit à un noble. Cependant, elle croyait en ses paroles. Elle ne savait pas pourquoi, la brillance dans les yeux de Fitzroy, cette flamme qui vivait dans ses pupilles, la même qui vivait dans les siennes, lorsqu’elle se regardait dans le miroir. Elle ne savait pas quelles étaient les motivations du haut prêtre, probablement qu’une simple soif de pouvoir de noble, comme plusieurs, mais elle le croyait, il était là pour l’aider et voulait, dans un sens, la même chose qu’elle. Même s’ils n’avaient pas la même vision pour l’avenir du royaume, cela ne voulait pas dire qu’ils ne pouvaient pas s’allier un instant. Tout comme son alliance avec l’Obsidienne par moment.

Puis, assumant que si un garde se trouvait toujours dans les parages, il cesserait d'écouter, assumant qu'elle ne ferait pas de déclaration, chose qu'elle ne ferait pas de toute façon. Elle ajouta, de nouveau, avec un ton de voix plus bas, telle une confession, après tout, n'était-elle pas en présence du haut prêtre. « J'ai l'impression, Roland » appuyant bien sur le prénom, pour bien lui faire comprendre qu'elle n'avait pas de respect ni pour son rang, ni pour son titre et qu'elle l'appellerait comme bon lui chante si il était pour venir la déranger dans sa cellule.  «qu'il s'agit en fait d'une cause que nous servons déjà tous les deux, à notre manière. » Car, par sa simple présence sur les lieux et le fait qu'il demande a une Bourgeoise de joindre sa cause, tous laissait à croire qu'il était lui aussi, contre la couronne.


Codage par Libella sur Graphiorum


Comment j’imagine la robe de Felicia :
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Elle se présenta à moi.

Quittant le bras de sa mère, elle me fit face, fière et digne, vêtue d'une robe blanche, des fleurs en main. Je redresse la tête, la regardant sans détour. Je parviens à donner à mes yeux un aspect larmoyant, feignant d'être ému devant sa beauté. Je laisse échapper un sourire et me penche vers elle. Je lui souffle ces quelques mots, qui apparaîtront aux yeux du public comme une confidence d'un homme comblé de voir que sa future épouse est aussi belle qu'un soleil couchant, qu'un milliers de roses : Pas trop mal, ma chère. Je craignais que vous n'en fassiez trop. Vous êtes parfaite. Je me redresse et hoche la tête pour lui signifier que j'étais satisfait. Je me tourne ensuite vers sa mère, qui me regarde d'un air curieux, les mains jointes, les yeux à la fois inquiets et larmoyants. Je lui fais un sourire et, la main sur le coeur, je m'incline vers elle, lui faisant ainsi un immense honneur. En m'accordant la main de sa fille, elle m'ouvre la première porte qui m'amènera sur le trône d'Almadore. Elle rougit et détourna le regard, ce qui m'amusa. Je vais bien l'aimer, cette vieille dame.

Je me rappelle encore ce jour où je me suis rendue chez elle. Chevauchant Damen, mon étalon, j'arpentais les rues des Beaux Quartiers. Tous s'écartaient de mon passage, reconnaissant le cheval pie et son cavalier sans le moindre mal. Je suis le seul homme d'Almadore à monter ainsi, à cru, menant mon irascible destrier à la seule force de mes cuisses, crinière en main. Je me suis arrêté devant la demeure de ma future épouse et j'ai toqué à la porte. Une petite dame, âgée, m'a ouvert et j'ai vu à son visage qu'elle ne s'attendait pas à trouver un Haut Prêtre devant sa porte. Elle a embrassé mon anneau, pressé ma main contre son front avant de m'inviter à entrer. Elle m'a servi le thé. J'ai noté, après une rapide observation des lieux et de la personne, qu'elle vivait assez décemment, sans pour autant bénéficier du luxe des demeures de familles nobles. Elle ressemblait beaucoup à sa fille, mais j'ai rapidement remarqué que ce n'était pas d'elle que Felicia tenait son caractère et ce regard direct et froid. Non, elle le tient sûrement de son père, ou d'un autre aïeux. Cette dame paraissait tellement plus aimable, mais j'ai mis cela sur le fait qu'elle était intimidée par ma présence. Elle avait un petit chien, qui ne cessait de se frotter contre mon mollet durant ma présence dans la maison. J'en suis rapidement venu aux faits. Quelle ne fut pas sa surprise quand je lui ai demandé la main de sa fille, à défaut de pouvoir le faire avec son époux, j'estimais que c'était elle qui pouvait m'accorder sa bénédiction pour notre union. Elle est restée un long moment confuse et je suis resté la, patient, silencieux. Je ne suis parti que lorsqu'elle a repris ses esprits et qu'elle a hoché la tête, hésitante.

La voix de Guibert me sortit de mes esprits. Il débuta la cérémonie par une première prière et, après avoir intimé aux fidèles de baisser la tête en guise de respect devant nos dieux, il entama un premier chant. Les choeurs, composés de jeunes prêtres et prêtresses, firent résonner leurs voix dans le temple. Les personnes présentes suivirent. Joignant ma voix aux leurs, j'entame également ce chant ancestral, rendant hommage aux dieux et à leurs actions. Sans vouloir me vanter, je suis également connu au sein du Temple et d'Osvenbourg pour ma voix. Mes chants ont le mérite de toucher ceux qui l'entendent en plein coeur et je sais que ce jour ne fera pas exception à la règle. Tout en chantant, je ne quitte pas Felicia des yeux. La tête haute, je prends doucement ses mains entre les miennes. Elle a la peau douce, elle sent bon, et elle est sublime. C'est bien. Elle n'a pas cherché à trop en faire en se couvrant de bijoux. En apparaissant ainsi, modeste mais digne et belle, elle ne fera que renforcer ce lien qui unira sans doute non seulement nos vies, mais également celles de tous ceux présents ici. C'est un grand jour pour Almadore, car un noble a décidé de s'unir à un roturière, brisant les moeurs pré établis. Cela fera naître en tous un espoir, pour un avenir meilleur, un avenir plus égalitaire. C'est ce que je souhaite pour mon peuple. J'ai beau être arrogant, imbu de ma personne, je respecte le genre humain, je l'aime et je ne veux que son bien. Mes yeux croisent ceux de Felicia. Elle est prête, elle aussi, et elle a conscience de ce que ce jour apportera à notre pays. Bien.

Que la cérémonie commence.

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Quelques semaines plus tôt, dans une cellule de la prison royale

Je me rappelle maintenant de ces heures à jouer avec cette enfant venue des beaux quartiers. Elle était plus vieille que moi et, à mes yeux d'enfant, plus intelligente, plus expérimentée. Je peinais à la suivre, alors qu'elle courait avec aisance dans les jardins du Temple, vêtue de sa robe de jeune fille et moi avec ma tenue d'apprenti prêtre. Je lui demandais de m'attendre. Elle me souriait, me répondant que je ferais mieux de retrousser ma robe. C'est ce que je fis, et je parvins enfin à la rattraper. Elle avait de longs cheveux blonds qui brillaient au soleil, de grands yeux bleus pétillants de vitalité et d'intelligence. Elle me paraissait bien supérieure, bien inaccessible... Les temps ont bien changé. Alors que je me tiens devant elle, aujourd'hui, debout, la dominant de toute ma hauteur et ma présence, je me rends compte que mon esprit d'enfant a bien été fourvoyé. De toute manière, jusqu'à mes huit ans, j'estime avoir vécu dans l'insouciance la plus totale... Jusqu'à ce que ce garde, un soir, me dise : Mais tu ne le savais pas gamin ? T'es de sang royal. T'es le batard de la reine mère. Ces simples mots ont brisé ma vie, m'ont définitivement changé.

Alors que je me tiens devant elle, je la contemple d'un oeil sévère. Elle est misérable. Cheveux sales, ongles noircis, mains crasseuses, ses joues portent les stigmates des coups qu'elle a reçu. Elle est couverte de terre, semble être épuisée et affamée. Et bien, voilà comment on traite ceux qui ont osé s'en prendre à la couronne. Je redresse la tête, laissant échapper une moue. Elle pourrait être tellement plus belle si elle le pouvait. Mes yeux se portent sur ses mains. Malgré ses ongles sales, elle a de longs doigts fins, mais abîmés . Elle a dû subir une arrestation quelque peu difficile. Ses yeux sont certes envoûtant, mais il en faut plus pour me charmer. Je ne peux cependant m'empêcher de penser à ce à quoi pourraient ressembler les enfants de cette femme. Ils auraient sans doute les yeux bleus, le regard quelque peu rebelle, méfiant, comme le sien aujourd'hui. Je lui parle donc, adressant quelques mots dédaigneux pour tester sa patience. Il en faut donc peu pour attiser sa colère. Son regard en dit long sur ce qu'elle pense de moi en cet instant. Elle déclara qu'elle s'attendait à ce que je l'ai oublié, mais que elle n'avait jamais perdu mon visage, il était resté dans sa mémoire. J'hoche la tête et rétorque :Évidemment, vous avez beaucoup moins à penser. Vous pouvez vous permettre de vous perdre dans vos souvenirs, surtout dans un lieu comme celui ci, dénudé de toute distraction, mais, dites moi, les rats sont ils de bonne compagnie ? Je ne peux m'empêcher de la taquiner, car son impertinence relèverait presque de l'outrage. Elle me souffla par la suite que les dieux semblaient avoir abandonné ce monde, car ils avaient honte de ce que les nobles avaient fait de nous. Je laisse échapper un sourire et décide de m'asseoir à côté d'elle, sur sa couche.

Je reste cependant à distance respectable, mais je peux quand même la toucher sans avoir à tendre le bras. Je lui dis qu'elle s'est trouvée un allié, à condition qu'elle accepte de servir ma cause. Elle me regarda, et, tout en m'appelant par mon prénom, ce qui me fit froncer les sourcils, elle me dit que notre cause devait être très similaire. Je me retiens de lui intimer de m'appeler par mon titre. Elle ne comprends visiblement rien aux règles mondaines. Lorsqu'on s'adresse à un Haut Prêtre, c'est Monseigneur, et pas "Mon Prêtre". Quelle insolence. Je me retiens cependant de dire quoi que ce soit et me contente de lever doucement la main vers sa joue. Je pose doucement mes doigts sur sa joue, délicatement, et, sans la quitter des yeux, je souffle : Ô toi qui sait ce que nous endurons ici, ne nous oublie pas dans tes prières... Chasse la douleur, chasse le mal, redonne en cette femme la force de se battre contre ceux qui empoisonnent notre pays. Ma gemme s'activa et, doucement, son pouvoir s'ecoula dans mes doigts jusqu'à sa peau, guérissant ses plaies, ses douleurs, réchauffant sa chair meurtrie par le froid et les privations.

Je rabaisse ma main et lui dis, toujours d'une voix basse, mais sans murmurer : J'ai été abandonné à la naissance. Ma mère m'a déposé, nourrisson encore vagissant, devant la porte du Temple. Mon père adoptif, Monseigneur Guibert de Pampelune, m'a recueilli, nourri et élevé dans les lois sacrées du Temple et de notre Foi. Je me contentais bien de cette vie, vous vous en rappelez d'ailleurs. J'étais insouciant, je ne me souciais au final pas de ce que j'étais, de qui j'étais. Je détourne le regard avec un petit soupir et je continue : Un garde m'annonça que j'étais un fils batard, non désiré. J'appris l'identité de ma mère, mais également celles de mon frère et de ma sœur. Jusqu'à aujourd'hui, je leur en veux de m'avoir ainsi mis de côté, abandonné pour être né du mauvais côté des draps, destiné à prier pour eux alors qu'ils ne méritent que le malheur. En grandissant, j'ai réalisé qu'au lieu de ruminer, je pouvais agir. Je suis devenu Haut Prêtre afin de me rapprocher de mon frère, de ma sœur ... Et je n'ai qu'un objectif aujourd'hui. Je me retourne vers elle : Je veux prendre ce qui me revient de droit. Mon frère n'a pas d'héritiers légitimes, c'est à moi que revient sa place. C'est à moi que revient la couronne d'Almadore. Je la laisse digérer cette information. Je lui laisse quelques longues secondes.

Pendant ce temps, je sors des poches en cuir de ma ceinture un tissu bombé. Je déroule ce dernier et tends à la femme un morceau de pain et une barre de pâte de fruit. Je lui souffle : C'est tout ce que j'ai pu ramener. Vous mangerez plus décemment lorsque vous serez sortie d'ici. Je relève les yeux et reprends : Vous dites que nous poursuivons la même cause, reste à voir si vous acceptez de me suivre dans ma quête. J'ai beau être puissant, je ne suis rien sans le soutien du peuple, sans le soutien de la classe bourgeoise. J'ai également besoin de quelqu'un qui me donnera des héritiers, des enfants en bonne santé, beaux et forts, qui sauront poursuivre mon combat. Comprenez vous, Felicia de Carmenta, ce que j'attendrais de vous si vous acceptez ? Sachez que, si vous refusez, je ne pourrais rien pour vous, ce sera la mort qui vous attendra. Le choix est entre vos mains Je redresse la tête et laisse passer encore quelques secondes avant de lui dire : Felicia. Acceptez de m'aider à devenir roi, et je ferais de vous ma reine.

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KoalaVolant

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